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Le Rayon Vert

Joseph Charroy, Constance Decorde,

Myriam Héaulmé, Sidney Léa Le Bour,

Lola Reboud, Camille Hervouet & Grégory Valton 

Heureux qui...

La Galerie invite 7 auteurs : Joseph Charroy, Constance Decorde, Myriam Héaulmé, Sidney Léa Le Bour, Lola Reboud, Camille Hervouet et Grégory Valton.

Les images de ces 7 photographes reflètent des bonheurs inspirés par la rencontre, l’amour, la liberté et le bien-être. Une forme d’équilibre heureux.

Certains en font leur quotidien, d’autres doivent s’évader de ce dernier pour y goûter. Ces auteurs contemporains réunis au Rayon Vert, proposant des approches poétiques ou documentaires dans des contextes géographiques, environnementaux et culturels différents, révèlent la diversité des regards et des appréhensions du bonheur.

 

Joseph Charroy « FLORENCE »

« J’ai rencontré Florence en 2010. Tout de suite nous avons pris la route ensemble. J’ai pris des photos, en noir et blanc, en couleurs, avec différents appareils. Ces images sont notre territoire. Elles témoignent de notre relation à deux et de notre relation au monde. La route continue. »

 

Constance Decorde « I FEEL FREE! »

« I feel free ! »

« Ca fait partie de ma vie. Je ne peux pas faire un pas sans le pratiquer ».

Sami, 21 ans, originaire de la vieille ville de Jérusalem, a crée en 2008 la première équipe Palestinienne de Parkour après avoir vu le film français Banlieue 13. « Quand je fais du free running, je me sens libre: j’arrive à surmonter tous les obstacles mis sur mon chemin » rajoute Sami avant de s’élancer dans les airs.

Le free running, ou Parkour, est une activité physique qui « vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnements, en particulier hors des voies de passage préétablies. »

Peu connu du grand public, le Parkour a été officiellement inventé en France dans les années 1990 par David Belle, et est devenu dès 2004 une discipline plus acrobatique connue sous le nom de « free running ». A Jérusalem, Sami et ses amis, dont Jihad, 19 ans, et Mahmoud 17 ans, pratiquent le free running sur les toits, au dessus des ruelles du souk, sur les murailles de la vieille ville, devant les soldats Israéliens, sur le Mur, à leur université : sur chaque centimètre carré qu’ils peuvent occuper avec leurs sauts périlleux arrières et autres acrobaties. Plus qu’un sport, le free running leur permet d’échapper à leurs quotidiens et d’être maitres de leurs mouvements, d’aller où bon leur semble, sans aucune entrave. Ce qui est loin d’être le cas dans leurs vies de tous les jours.

Ce reportage montre comment de jeunes palestiniens de Jérusalem arrivent à échapper à leur quotidien difficile et à l’occupation grâce à cette discipline de sport extrême qu’est le Free Running, ainsi qu’à l’amitié qui les lient.

Dans leur vie quotidienne, Sami, Jihad, Mahmoud et leurs amis travaillent ou étudient, mais lorsqu’ils effectuent des figures devant des soldats Israéliens, quand ils courent sur les murailles de la vieille ville, ou encore quand ils escaladent le Mur, ils se sentent libres, forts et capables de tout surmonter.

 

Myriam Héaulmé « LE BONHEUR, VUE DU PARADIS »

C’est la rive d’en face où j’habite qui le suggère et qui déclenche en moi l’envie de ce travail.

Je trouve, il y a quelques années, une carte postale du début du XXème siècle dont l’indication de point de vue de la légende m’interpelle : « Le Pellerin Vue générale prise du Paradis »

Cette vue horizontale avec la Loire en premier plan, puis la ligne du quai du Pellerin avec ses maisons, dont la mienne, accompagnée de sa légende, me fait réfléchir depuis plusieurs années à un travail photographique possible.

 

 Sidney Léa Le Bour

« PETROLEUM SPA » Naftalan, Azerbaïdjan • 2014

De l’or noir jusqu’au cou, les clients de « Miracle Health Center » barbotent. Aux oubliettes l’arthrite et les rhumatismes. Adieu psoriasis et eczéma. Dix minutes par jour, ce bain les guérirait de tous leurs maux. Des problèmes d’articulation au système nerveux, les effets miraculeux de cette cure satisfont jeunes et moins jeunes de 7 à 77 ans. Naftalan se situe à 360 kilomètres à l’est de Baku, capitale de l’Azerbaïdjan. Elle serait une des rares villes de la planète à disposer d’un gisement pétrolier composé à 50% de naphtalène. Ce pétrole brut, trop lourd pour être commercialisé et gorger nos chers véhicules motorisés, est utilisé essentiellement dans la balnéothérapie.

De nombreuses recherches ont été menées pour légitimer ces propriétés thérapeutiques. La majorité d’entre elles s’accordant sur leurs effets positifs, il reste toutefois une zone d’ombre: le naphtalène pourrait être cancérigène. La thématique du bonheur proposée par la Quinzaine Photographique Nantaise était tout à coup évidemment liée à ce projet.

 

 « BATHS » Budapest, Hongrie • 2014

Bienvenue à Széchenyi ! Le paradis des gymnastes et des joueurs d’échecs amphibiens. Et, l’une des plus célèbres stations thermales naturelles d’Europe. Ici, se relaxer dans un sauna, déambuler d’un bassin à l’autre ou rôtir au soleil est un art de vivre. Les papis hongrois et leurs conjointes profitent pleinement des lieux en somnolant paisiblement sur les marches des grands bassins extérieurs avant d’esquisser quelques brasses. Peu onéreux, ce rendez-vous hebdomadaire est un incontournable.

Autour d’eux, le superbe écrin néo-baroque construit entre 1909 et 1913 dresse ses façades jaunes et ses arcades majestueuses.

Adorateurs du rococo, faites-y un saut ! A l’intérieur, des cours de gymnastique aquatique permettent aux uns comme aux

autres d’éprouver leur flexibilité. Les voûtes surplombant les bassins sont ornées de mosaïques et les températures des piscines s’échelonnent de 18 à 40°. A Széchenyi, il y en a pour tous les goûts. Bienvenue au royaume de la félicité !

 

 Lola Reboud

« LES ÉPHÉMÉRIDES »

« Pour nous, oiseaux de paradis, ça va devenir plus difficile » R.W. Fassinder

De janvier à octobre 2011 j’ai travaillé au Maroc avec l’artiste Yto Barrada. Cette année le Printemps arabe faisait la une des médias.

Partant d’une observation au quotidien, j’ai photographié des jeunes gens, principalement durant la période de Ramadan,

dans des parcs et jardins à la périphérie de la ville, sur les bords de mer où ils se donnent rendez vous, en quête de séduction et à l’abri des regards.

De ces lieux où je me suis rendu, j’en ai fait un seul, une sorte de « jardin d’Eden » où les rencontres sont aussi éphémères que les saisons et d’une douceur paradoxale au regard de l’actualité politique.

En astronomie Les Ephémérides sont des calendriers par lesquelles on détermine la valeur quotidienne d’un objet céleste et la position des astres dont la Lune. Une éphéméride désigne ce qui se passe quotidiennement, la représentation d’un mouvement inconstant et qui ne va pas durer. Ces moments où les jeunes se rencontrent sont aussi éphémères que les saisons.

 

 « LES SOLITAIRES »

« Le temps passe et on passe avec lui, où est l’éternel printemps » F. Kafka

Les Solitaires (titre emprunté au tableau d’Edvard Munch Two People, The Lonely Ones 1899) représente des couples d’amoureux qui se retrouvent à la tombée du jour sur la plage principale de Tanger. Ils apparaissent comme des « Figures » photographiés de dos, qui regardent vers un horizon que nous ne voyons pas.

 

 Camille Hervouet & Grégory Valton « GLISSÉ AMOUREUX »

À partir du Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, Camille Hervouet et Grégory Valton ont imaginé une installation à géométrie variable et entrées multiples : photographies de paysage et de mise en scène du couple, vidéos, collectes de photographies et de plantes, tracés… Tous ces éléments qui évoquent un cabinet de curiosités, interrogent les représentations du sentiment amoureux et sa capacité de glissement voire de fusion avec le paysage.

Le film L’aurore de Murnau constitue le terreau du corpus photographique.

L’influence d’un espace singulier sur la relation amoureuse est le motif de leurs images qui explorent différents temps du couple.

Dévoilant sous une autre forme ce qui est déjà arrivé et ce qui continuera à se produire, Camille et Grégory collectent des

photographies de couple auprès des habitants et révèlent la nature générique des postures amoureuses. Ils prolongent cette appropriation de pratiques amateurs et spontanées en collectionnant plantes, fleurs et objets trouvés qui symbolisent pour eux à la fois un présent pour l’être aimé et le souvenir physique d’un lieux. La question du déplacement essentielle dans leur démarche, s’inscrit à travers des plans et cartes qui, mêlés à du son, textes ou dessins, offrent la possibilité illusoire de localiser, répertorier, identifier les territoires qu’ils parcourent. Ces cheminements les amènent à réfléchir au glissement de l’image fixe vers l’image en mouvement pour créer des séquences vidéos où corps et paysages oscillent ensemble.

Camille et Grégory assemblent tous ces fragments lors d’installations singulières à chaque espace d’exposition, créant une circulation entre psyché et paysage, entre intérieur et extérieur, entre intime et universel.

Horaires & lieux

Galerie Le Rayon Vert

1 rue Ste Marthe

(haut de la butte Ste Anne)

44100 NANTES

Tél : 02 40 71 88 27

www.rayonvert.com

Ouvert du mercredi au samedi

de 15 h à 19 h, le dimanche de 11 h à 13 h.

JUSQU'AU 16 OCT

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